parfois, je me sens seul...

rage, colère, angoisse, honte... des émotions et des sentiments négatifs m'envahissent en ce moment.
rien à voir avec le confinement et le virus, tout à voir avec les hommes, avec un petit "h", ces "couillus" qui n'ont que l'attribut physique sans avoir l'honneur d'être humain...

je ne suis pas raciste,
je ne suis pas violent (malgré mon passage au 3°REI),
je ne suis pas pédophile,
je ne frappe ni ma femme, ni mes enfants,
je fais la vaisselle tous les jours,
je m'occupe du linge (tri, lavage, étendage et repassage),
je fais à manger régulièrement,
je m'implique totalement dans l'éducation et l'instruction de mes enfants,
je ne fais pas passer ma carrière avant ma famille,
je ne garde pas mon compte bancaire pour moi,
je contribue bénévolement selon mes capacités dans tous les domaines où je suis compétent,
j'achète d'occasion tout ce qui est possiblement accessible dans l'état (ordinateur, vêtement, smartphone, meubles...),
je répare et bricole dans ma maison,
je suis anarchiste pacifiste,
je tente de tracer ma propre voie, aussi librement que possible.

ce qui ne m'empêche pas de boire et fumer, de rire et baiser, de lier des amitiés fortes et sincères (peu, il est vrai), de déconner sur tous les sujets (mais pas avec tout le monde comme disait le magnifique Pierre D.), d'être mari et père, d'être heureux.

mais franchement, devant l'attitude des mâles de notre époque... devant tous ces hommes qui frappent, mentent, violent, insultent, profitent, maltraitent, manipulent, usent de leur pouvoir ou de leur insigne, et en plus... se trouvent des excuses pour le faire... je me sens de plus en plus seul ... et de moins en moins pacifiste.

arpinux aka arnault, anarchiste, çadépendiste, humain par défaut
rédacteur principal d'at[h]ome et des cahiers du débutant
pour fouiner, c'est par ici , pour discuter c'est par là.

9 commentaires

#1  - Olivyeahh a dit :

Salut, j'ai le même problème.
Je ne fréquente pas les "hommes". (sauf le peu que je connaisse et qui restent fréquentables. Et encore, il arrive qu'ils me fassent monter la tension)
Leurs teubs, leurs bagnoles, leurs grandes gueules, leurs comptes en banques...
Je suis loin de leurs préoccupations et je préfère y rester...
You're not Alone

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#2  - arpi a dit :

je ne sais pas si c'est un "problème"... en tout cas, pas le mien :P
mais cela le devient quand ils touchent aux humains que j'aime,
mais cela le devient quand ils touchent aux humains tout court en fait.
donc si, c'est mon "problème", et je n'ai pas de solution pacifique, hormis l'éducation, mais ce ne sont pas mes enfants, je peux difficilement éduquer ces mâles là.
il me reste le dialogue, la parole, ce blog et mes échanges IRL.
est-ce suffisant ? est-ce pertinent ? est-ce "efficace" ? je ne sais pas, mais j'essaie, avec l'espoir peut-être naïf de faire un peu évoluer les choses.

... me sens un peu moins seul, merci :)

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#3  - Olivyeah a dit :

Quand je parlais de "problème", j'évoquais les mêmes questionnements...
Malheureusement, hormis l'éducation des enfants (de ce côté, j'ai 2 bons petits gars), je n'ai pas de solution à part la mise à l'écart volontaire
Est ce la bonne voie, pour moi certainement, malheureusement cela ne résout rien...
Je me sens agressé en permanence par le non-sens de ce monde, je me tiens à l'écart mais très dur en réalité de garder la tête froide. Mes questionnements ne sont pas ceux de la plupart..
Et je ne discute quasiment plus. A quoi bon..
Qui blâmer?
La société?
L' abscence d'empathie pour les humains et le vivant en général?
Avoir plutôt qu'être?
Je n'ai pas de réponse, trop en décalage pour comprendre ce foutoir ;)

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#4  - arpi a dit :

j'ai moi aussi du mal à discuter avec mes contemporains. la plupart des humains que je rencontre sont pris en étau entre l'individu et le commun, et choisissent généralement l'individu. qui pourrait les blâmer. je me suis un temps tourné vers le bouddhisme et ses principes mais ils sont totalement inadapté à notre société occidentale (ou plutôt ... l'occident est inadapté au bouddhisme :) )
cette angoisse et cette rage qui m'étreignent parfois (trop souvent en fait) me font dire à mes enfants
"l'humanité est un bébé... nos contemporains sont des gamins"
car dans le fond, l'humanité est encore trop jeune pour prendre collectivement des décisions utiles. nous n'en sommes qu'à cette ébauche d'humanité que nous nommons prétentieusement "civilisation".

je suis navré de voir à quel point les mêmes concepts et thèmes reviennent depuis les premiers philosophes grecs jusqu'au sages hindous en passant par les "penseurs" occidentaux.
tout ça pour en revenir aux principes de partage et de communauté, de symbiose et d'empathie développés par des sociétés aujourd'hui disparues ou parquées comme les indiens d'amérique, les aborigènes d'australie et d'autres peuples vivant sans notre confort mais avec tellement plus d'humanité à mes yeux.

je connais des gens qui refusent de faire des enfants pour ne pas leur imposer cette vie miséreuse, ne pas les plonger dans ce monde pitoyable.
mais comment changer et faire évoluer ce monde si ce n'est en l'enrichissant avec nos enfants, en leur transmettant nos questionnements, nos principes humains ?
mais comment ne pas douter de nos convictions lorsque tant de malheurs s'abattent sur nos contemporains, de leur responsabilité ou non d'ailleurs...

la compréhension de notre monde n'est pas si difficile, c'est l'acceptation qui est ardue.
à mon simple niveau, je ressens la même chose que mon prof de maths à l'époque qui écrivait en marge de mes copies... "peut mieux faire". c'est souvent comme ça que finissent mes réflexions sur notre civilisation.

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#5  - Olivyeahh a dit :

Je te rejoins, la compréhension du monde est simple. C'est l'interprétation déviante qui en est faite. Les gens acceptent tacitement les pires dérives, les choses les plus inacceptables au nom de la satisfaction de leurs désirs. Tu vois, c'est là que je bloque. Je ne blâme personne, juste que je n'ai jamais pu conceptualiser ça.
J'ai toujours refusé de porter des marques, par exemple, et ce depuis ma pré-adolescence, parce que je savais que des enfants fabriquaient les chaussures que mes "camarades" portaient (alors que leur place était à l'école, comme tous les mômes). J'ai fait le choix de l'isolement "social", ou la mise à l'écart du groupe (comme tu veux), parce que je refusais ce genre de choses. Dur à encaisser au début, dur de résister à la tentation .Par chance, il se trouve que je n'avais pas besoin qu'on m'apprécie, ou qu'on m'accepte. Et la solitude, il se trouve que j'aime ça :D .
Je n'ai jamais compris pourquoi eux acceptaient ce genre de trucs...
35 ans plus tard, j'ai l'impression d'avoir toujours les mêmes gens en face de moi. Et cet éternel besoin de plaire à tout le monde , de reconnaissance à n'importe quel prix. Y compris de ne pas être eux-même.
Et moi, toujours dans mon coin à rien piger à tout cela :D
Je crois que je me suis habitué a être l'excentrique des autres. :D
Mais ça les rassure, alors ...sssscccchhhuuuutttt :D

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#6  - arpi a dit :

je ne sais que dire, à part...

oh belle !

tu m'as fait sourire, ça fait du bien, merci :)

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#7  - Olivyeahh a dit :

Heureux de t'avoir déridé alors...
Et puisque tu as l'air d'apprécier l'ami Desproges :
"Je me heurte parfois à une telle incompréhension de la part de mes contemporains qu'un épouvantable doute m'étreint : suis-je bien de cette planète ? Et si oui, cela ne prouve-t-il pas qu'eux sont d'ailleurs ?"
Au plaisir de retaper un bout de discut' avec toi, malgré un emploi du temps surchargé (hé oui, pas d'âge pour reprendre l'école :) )

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#8  - Caribou22 a dit :

Sentiment totalement partagé --" (Donc tu es un peu moins seul ^^" )
Individualisme, superficialité, xénophobie, misogynie, destruction de son environnement... Difficile de faire partie de cette espèce --"

Mais sommes-nous si seuls ? J'ose espérer que non.
" Le problème avec ce monde c'est que les gens intelligents sont pleins de doutes alors que les imbéciles sont pleins de certitudes. " (Charles Bukowski)
J'ai l'impression que les imbéciles ne sont pas plus nombreux qu'avant, mais l'époque les rend bien plus visibles et plus influents via les réseaux sociaux et autres merdias. Et il y a peut-être des phénomènes de "répliques" nauséabondes lorsque les choses semblent s'améliorer(la manif pour tous par exemple...)
Bref, tout ça peut donner au reste du monde ce sentiment de solitude et de détresse : "que faire ? Et à quoi bon à ma petite échelle ?" (Je n'ai toujours pas la réponse à ces deux questions --")

Pour continuer dans les citations, une un peu plus positive, du moins nous concernant :P
"Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade." (Jiddu Krishnamurti)

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#9  - arpi a dit :

une sentiment partagé de solitude ... étrange formule n'est-ce-pas ?
Bukowski & Krishnamurti ... étrange couple n'est-ce-pas ?

je fais le même constat que toi en ce qui concerne les réseaux sociaux et les médias. le fait, par exemple, qu'un zemour soit invité et sollicité en permanence, est d'une stupidité affligeante, mais révèle surtout que nos médias n'ont plus qu'une éthique économique (encore un couple particulier) alors qu'il faudrait de l'éthique dans l'économie.
et oui, notre liberté d'expression, si chère à notre pays, me permet de m'exprimer ici et permet égalemant aux extrêmes de monopoliser l'espace public, en accord avec nos médias qui n'y voit qu'une manne providentielle et une source inépuisable (comme la bêtise) de revenus.
mais ces "imbéciles" dont tu parles, prennent la place qu'on veut bien leur laisser... c'est dire si les spectateurs ont une responsabilité importante dans les contenus proposés.
je lis souvent que le pouvoir doit être donné plus largement à l'éducation, à l'instruction pour favoriser l'émergence d'un monde plus juste. je suis tout à fait d'accord avec cela, mais ça ne concerne "que" nos enfants... c'est compliqué d'éduquer des adultes empétrés dans leurs certitudes et leurs "obligations".
le choix de la différence, le choix de l'implication est difficile et demande une prise de conscience qui demande du temps. et ce temps, nous ne l'avons plus... entre le travail, les transports, les courses, le sommeil et internet... que reste-t-il du temps accordé à la réflexion, à l'imagination, à l'empathie.
alors oui, le sentiment de solitude est partagé, mais est-on moins seul pour cela ? je n'en suis pas certain.

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